Avis du CSE rendu à la Direction sur la prolongation de l’activité partielle pour 3 mois sur le site de SAFRAN NACELLES LE HAVRE
Les mesures mises en place pour faire face à cette crise sans précédent doivent se lire à deux niveaux.
- Tout d’abord, celles prises pour permettre à un nombre restreint de salariés de reprendre leur activité professionnelle dans un environnement sanitaire le moins à risque possible.
- En second lieu, la forte baisse de notre activité dans son ensemble avec les impacts que cela engendre pour les salariés.
Sur le 1er point, des disparités ont été constatées suivant les secteurs. Une reprise trop rapide n’a pas permis de mettre en place des protocoles sanitaires étanches à 100 %. Nous avons pu le constater et nous vous l’avons remonté. C’est regrettable car face à ce virus vous n’aviez pas le droit à l’erreur.
Affirmer que la santé des salariés est la priorité est une chose, mettre tous les moyens en œuvre pour y arriver en est une autre.
Pour le volet économique, le gouvernement met en place des mesures d’accompagnement aux entreprises pour leur permettre de faire face du mieux possible. Les salariés subissent tout autant la situation sans aucune marge de manœuvre :
- perte de salaire
- imposition de congés
- modifications horaire
- …
SAFRAN et SAFRAN NACELLES avaient l’occasion d’envoyer un message fort à leurs salariés au travers de l’accord qui a été négocié !
C’est raté puisque la solidarité, pour deux mois seulement, ne se fera qu’entre salariés sans intervention majeure de l’employeur. Nous déplorons cette situation.
Les élus auraient souhaité un geste fort pour joindre la parole aux actes.
Une fois de plus ce sera aux salariés de faire des efforts et de se montrer solidaire. La contribution de l’Etat dans le cadre du chômage partiel, c’est le contribuable qui va la payer, donc les salariés. Il y a là une double peine.
Les efforts de tous les salariés ont permis à SAFRAN d’être un leader mondial dans son domaine, il serait juste que dans la période actuelle il contribue à son tour au maintien de salaire. Il va falloir la mobilisation de tous pour passer la crise.